Nos Braves

 

Cindy Ouellet n’avait que 12 ans lorsqu’on lui a diagnostiqué un cancer des os, ce qui allait changer radicalement sa trajectoire de vie. L’opération qui a suivi lui a coûté l’usage de ses jambes et l’a plongée dans une dépression durant sa convalescence, la jeune sportive anéantie de devoir renoncer à son rêve de devenir une athlète olympique. Ses parents l’ont emmené consulter un physiothérapeute, qui l’a aidée à redéfinir son objectif de vie, après quelque temps, elle a décidé de s’essayer au basketball en fauteuil roulant.

« Je parle souvent de carpe diem, de l’importance de profiter de chaque journée et de tirer le maximum de chaque occasion qui s’offre à nous. On peut tirer des leçons de chaque expérience, qu’elle soit positive ou négative, et cela peut nous aider à devenir une meilleure personne. Depuis l’annonce de mon diagnostic, je mise sur cela : aller de l’avant. »

« Je veux éduquer les gens et leur montrer que nos handicaps et nos fauteuils roulants ne vont pas nous arrêter. Au fond, c’est plus amusant de regarder une partie de basketball qui se dispute en fauteuil roulant. Et je veux que les gens comprennent que n’importe quel sport peut être adapté. La science a beaucoup évolué au cours des dix dernières années. Même les fauteuils roulants et l’équipement que nous utilisons se sont grandement améliorés. »

 Cindy Ouellet croit également que le mouvement du sport de qualité a contribué à améliorer le volet de l’inclusion et à faire en sorte que chaque personne participante ait une expérience sans abus ou harcèlement. En tant qu’athlète féminine, elle a été victime d’intimidation à l’école. Ouvertement homosexuelle, elle a également été confrontée à l’homophobie toute sa vie. Mais tout cela n’a fait que renforcer sa détermination à changer les mentalités afin que les enfants ne soient pas exposés à ces éléments négatifs dans l’avenir.

« Je m’accepte comme je suis et je me sens très bien dans mon corps et avec qui j’ai choisi d’être, et je peux en parler aujourd’hui. La clé, c’est de ne pas laisser les événements qui surviennent définir qui nous sommes. »

Crédits: sportpourlavie.ca

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Écrire mon histoire de courage m'a poussé à me questionner sur: « quelle est ma vraie histoire de courage à moi? » Est-ce vraiment de naître avec un handicap aux jambes? Bien entendu, j'ai toujours pensé que cet obstacle allait être le plus important dans ma vie. Maintenant, ce n'est plus comme cela que je le perçois. Je ne vois plus mon handicap comme un obstacle, mais plus comme quelque chose qui m'a amené à être forte, à voir la vie d'une autre manière et à être unique. En 2016 je suis allée aux Jeux paralympiques de Rio, c'est à ce moment-là que ma vraie histoire de courage débute. Cette histoire  n'est pas en lien avec la compétition, mais avec une fracture de stress au 3e métatarse du pied survenue à la fin des Jeux. J’ai alors dû porter une botte à répétition pour protéger mon pied ainsi que d’avoir des béquilles pendant 2 ans et demi.
La fracture n'a jamais guérie jusqu'à ce que je me fasse opérer en 2018. Cet obstacle est mon histoire de courage parce que durant ce temps je n'ai jamais abandonné. J'y ai pensé oui. Plusieurs fois. Dans le monde du sport, ne pas être en mesure de bien performer pendant 2 ans et demi est très difficile mentalement. Mon parcours vers les Jeux de Tokyo a donc été mouvementé. La seule chose qui m'a aidé c'est de me répéter "The only way out is through". Pour moi cette phrase veut tout dire. Il n'y a pas de raison d'abandonner et d'arrêter d'essayer, le seul moyen de s'en sortir est de passer à travers.  
 
Bref, après cette longue période de hauts et de bas, je peux enfin dire que je suis présentement à Tokyo pour les Jeux paralympiques et que je suis prête à nager et nager vite!
J'amorce un nouveau chapitre de ma vie et je l'aborde avec positivisme! Mon histoire ne fait que commencer!
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Je m’appelle Alison Levine. Je suis une parralympienne, et mon sport est le boccia.  

Pour moi, le sport c’est ma profession, mais à la base, c’est ma raison d’être.   

Quand j’étais jeune, je n'avais pas d'handicap, c’est seulement vers l’âge de 12 ans que j’ai commencé à avoir de la faiblesse dans mes muscles et de la misère à marcher. Après avoir passé beaucoup de temps à l’hôpital,  ils ont découvert que j’avais une maladie dégénérative qui affecte mes nerfs. Cela signifie que plus je vieillis, plus mon cerveau a de la difficulté à parler à mes muscles pour bouger.  Maintenant, il y a beaucoup de choses physiques que je ne suis pas capable de faire, mais le sport reste quelque chose que je peux faire, et que j’adore. 

J’ai commencé à faire du sport et de l’équitation quand j’étais une adolescente. Physiquement, le sport m’a gardé en forme et m’a aidé à faire travailler mes muscles, mais les bénéfices au niveau mental que le sport m’a donnéont changé ma vie. Ce qui m’a permis de devenir une paralympienne. Quand je pratique mon sport, je me sens libre. Toutes mes limitations fonctionnelles disparaissent et je suis comme tous les autres. Je ne suis plus une personne avec un handicap, je suis une athlète. 

Le sport m’a donné plus d’autonomie dans ma vie au quotidien parce que j’adeveloppé ma confiance sur le terrain. Grâce à mes co-équipiers, qui ont eux aussi des handicaps, j’ai réalisé que c’était possible de vivre une bonne vie et de contribuer à la société. 

Avec l’évolution de mon handicap, j’ai changé de sport plusieurs fois. Après l’équitation c’était le basket-ball en fauteuil roulant et le para-hockey. Après ça été le rugby en fauteuil roulant, et maintenant le boccia.  Peu importe ma condition physique, j’ai décidé de garder le sport dans ma vie à cause des bénéfices que ça me donne.  C’est stable dans ma vie, quelque chose qui va toujours être . Maintenant j’ai la grande fierté de représenter le Canada en pratiquant mon sport partout dans monde. C’est une vie incroyable que je ne changerais pour rien.Chaque jour, du matin au soir, c'est comme escalader une montagne. En raison de mon handicap, mon corps me trahit constamment. J'ai appris à adapter tant de choses pour pouvoir fonctionner, mais comme la nature de mon handicap est dégénérative, je dois constamment continuer de m’adapter et découvrir de nouvelles façons de faire les choses. La fatigue extrême est aussi un symptôme de mon handicap, c'est quelque chose que je n'ai pas pu accepter facilement. Je souffre de ne pas pouvoir faire autant de choses parce que je dois économiser mon énergie. Ma vie consiste à aller m'entraîner et à rentrer à la maison parce qu'en tant qu'athlète d'élite, j'ai choisi de consacrer toute l'énergie dont je dispose à mon sport. Même si c'est difficile, je sais que cela va rapporter. 

Ma philosophie et ce que j'aime inculquer à ceux que je rencontre, c'est d'aimer la vie.  Peu importe ce que la vie vous réserve, peu importe les difficultés qu'elle vous pose, ne cessez jamais de voir la beauté du monde. Ne cessez jamais de vous amuser, ne cessez jamais de rire et ne cessez jamais de croire que le monde est étonnant. Une fois que vous avez cet état d'esprit, tout deviens « gérable » et vous serez beaucoup plus heureux.  

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